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France - Paris Le Panthéon.

Photos - Musique et Harmonie : Vinh-Thien Quach

Paris, le 30 juillet 2013.
www.thienmusic.com
www.youtube.com/user/thienmusic
quachvinhthien@gmail.com

Vinh-Thien QUACH
Auteur-Compositeur de la SACEM France
Membre de l'Académie Européenne
des Sciences, des Arts et des Lettres.

http://www.youtube.com/watch?v=lpcWUgRspJI&feature=c4-overview&list=UURuamTfHI51hDifqPxXqQ8g

 

Le Panthéon est un monument de style néoclassique situé place du Panthéon sur la montagne Sainte-Geneviève, dans le 5e arrondissement de Paris, au cœur du quartier latin. Il est entouré notamment de la mairie du 5e arrondissement, le lycée Henri-IV, l'église Saint-Étienne-du-Mont, la bibliothèque Sainte-Geneviève et la faculté de droit. La rue Soufflot lui dessine une perspective jusqu'au jardin du Luxembourg.
Prévu à l'origine au xviiie siècle pour être une église qui abriterait la châsse de sainte Geneviève, ce monument a maintenant vocation à honorer de grands personnages ayant marqué l'histoire de France.
Les différents desseins de sa construction, sa décoration, les inscriptions et les symboles qui y figurent, permettent de parcourir la construction — lente et contrastée — de la nation française.
Ce monument est ouvert au public et géré par le Centre des monuments nationaux.
En 1744, se trouvant à Metz et souffrant d’une grave maladie, Louis XV fait le vœu, s’il survit, de faire ériger une église dédiée à sainte Geneviève. Rétabli, et de retour à Paris, il charge le marquis de Marigny, directeur général des bâtiments, d'édifier le monument en lieu et place de l’ancienne abbaye Sainte-Geneviève, alors en ruines. Plusieurs architectes comme Laurent Destouches conçoivent les plans d'un nouvel édifice. Mais en 1755, le marquis de Marigny confie la responsabilité des plans à l’architecte Jacques-Germain Soufflot, qui avait envoyé de Rome un projet adopté par acclamation.
Le chantier commence en 1757 et l'abbé de Sainte-Geneviève bénit le terrain le 1er août 1758. Dès lors, on commence à creuser les fondations.
Louis XV pose la première pierre le 6 septembre 1764, devant une grandiose préfiguration : le futur portail y figure, peint et représenté grandeur nature, comme un décor en toile tendu sur une charpente ; l'œuvre est due aux peintres Pierre-Antoine Demachy et Callet. Le roi est accompagné du dauphin, de l'abbé de Sainte-Geneviève, du marquis de Marigny (surintendant des bâtiments) ainsi que de l'architecte Soufflot, qui lui présente son projet. Un grand dessin préparatoire à la plume et au lavis de bistre pour cette composition est conservé au musée Carnavalet.
Cependant, des critiques s’élèvent bientôt, dès 1770, au sujet du dôme dont on prédit, notamment l’architecte Pierre Patte, que les bases ne suffiront pas à le porter et que, faute de remplacer les colonnes de soutènement par des piliers pleins et massifs, l’édifice est voué à l'effondrement. Bientôt, l’idée sera fermement ancrée chez beaucoup de Parisiens qui s’imaginent l’ouvrage destiné à s’écrouler à plus ou moins long terme. Mercier se fait, par exemple, l’écho de cette rumeur urbaine, dans son Tableau de Paris :
« Le dôme ou la coupole de l'église de Sainte-Geneviève s’écroulera-t-il sur nos têtes ? Ou bien bravera-t-il, sur une base inébranlable, les clameurs et les alarmes de M. Patte ? Il a annoncé le danger, n’est-il qu’imaginaire ? S’il arrivait, il ne nous resterait donc que la majestueuse façade de ce monument ; morceau qui mérite les plus grands éloges ».
La construction prend du retard à cause de difficultés financières dues à la guerre et à la mort de Soufflot en 1780.
L'édifice ne sera achevé qu'en 1790, par les associés de Soufflot, Jean-Baptiste Rondelet et Maximilien Brébion. Ils dénaturèrent son projet en le privant de la partie audacieuse et originale qui le caractérisait.
C'est à la mort de Mirabeau, le 2 avril  1791, qu'on se mit à songer à imiter l'Angleterre qui réunissait les tombes des grands hommes dans Westminster, comme d'ailleurs on le faisait aussi en France à Saint-Étienne-du-Mont.
Certains proposaient la Rotonde de la Villette tandis que d'autres suggéraient le Champ-de-Mars ; c'est finalement la proposition d’Emmanuel Pastoret, à l’Assemblée nationale qui est retenue. Elle décide, par un décret du 4 avril 1791, d’utiliser l’édifice qui vient d'être achevé et n'est pas encore consacré comme église, afin qu'il serve de nécropole aux personnalités exceptionnelles qui contribueront à la grandeur de la France.
Le discours de monsieur Pastoret, procureur syndic du département de Paris, provoqua l'acclamation de l'Assemblée entraînée par Robespierre et Barnave :
« Messieurs, Le Directoire du département propose à l'Assemblée nationale de décréter :

  1. Que le nouvel édifice Sainte-Geneviève soit destiné à recevoir les cendres des grands hommes, à dater de l'époque de notre liberté,
  2. Que l'Assemblée nationale puisse seule juger à quels hommes cet honneur sera décerné,
  3. Que Honoré-Riquetti Mirabeau en est jugé digne,
  4. Que les exceptions qui pourront avoir lieu pour quelques grands hommes, morts avant la Révolution, tels que Descartes, Voltaire, Rousseau, ne puissent être faites que par l'Assemblée nationale,
  5. Que le Directoire du département de Paris soit chargé de mettre promptement l'édifice Sainte-Geneviève en état de remplir sa nouvelle destination, et fasse graver au-dessus du fronton ces mots : Aux grands hommes la patrie reconnaissante ».

Entre 1791 et 1793, le bâtiment est donc profondément modifié par Quatremère de Quincy qui lui donne son apparence actuelle pour qu'il devienne un panthéon, c'est-à-dire un monument laïque consacré à la mémoire des grands hommes de la nation.
Sous le Premier Empire, par le décret du 20 février 1806, le bâtiment prend le nom d'église sainte-Geneviève ; c'est à la fois le lieu d’inhumation des grands hommes de la patrie et un lieu de culte. La crypte reçoit donc le cercueil de grands serviteurs de l'État, tandis que dans la partie supérieure se déroulent des cérémonies religieuses notamment liées aux commémorations impériales.