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Italie - Ville de Bologne, Padoue.


Film et Musique de Vinh-Thien Quach

Bologne, Padoue, le 14 Novembre 2012
www.thienmusic.com
www.youtube.com/user/thienmusic
quachvinhthien@gmail.com

Vinh-Thien QUACH
Auteur-Compositeur de la SACEM France
Membre de l'Académie Européenne des Sciences, des Arts et des Lettres.

https://www.youtube.com/watch?v=c1TEcWwPUAY&list=UURuamTfHI51hDifqPxXqQ8g

 

 

 

Bologne (en italien Bologna) est une ville italienne d'environ 375 000 habitants, située dans le nord-est du pays, entre le Pô et les Apennins. C'est le chef-lieu de la région d'Émilie-Romagne (plaine du Pô) et de la province de même nom et l'une des villes principales de l'Italie. Ses habitants sont les Bolonais.
Elle est considérée comme le siège de la plus ancienne université du monde occidental puisqu'elle fut fondée en 1088. Ce rayonnement culturel et son université lui ont valu le surnom de la Dotta (la savante). La ville possède également d'autres surnoms comme la Rossa (la rouge), en référence à ses tuiles en terre cuite et aussi pour son âme politique de gauche communiste, et la Grassa (la grasse) pour son excellente cuisine.
Très curieusement, l'on parle de « spaghetti à la sauce bolognaise », alors que cette recette n'existe pourtant pas dans la cuisine régionale (seule la sauce ou ragù est une recette de la région), le spaghetti étant lui une spécialité napolitaine.
Chaque année au printemps, Bologne accueille un salon du livre de jeunesse de renommée internationale, la La Fiera del Libro per Ragazzi ou Foire du livre de jeunesse de Bologne.
Bologne a été fondée par les Étrusques sous le nom de Felsina en 534 av. J.-C. dans une zone habitée de longue date par le peuple de Villanova, un peuple de fermiers et de bergers. La ville étrusque a grandi autour d'un sanctuaire construit sur une colline entourée d'une nécropole. Au ive siècle av. J.-C., elle fut conquise par les Boïens, qui lui donnèrent le nom (d'origine celtique) de Bononia. Conquise par les Romains en 191 av. J.-C., la cité devint une colonie (3 000 familles romaines s'y installèrent sous la conduite des consuls Lucius Valerius FlaccusMarcus Atilius Seranus et Lucius Valerius Tappo. La construction de la Via Æmilia en 187 av. J.-C. fit de Bologne un carrefour routier, relié à Arezzo par la Via Flaminia mineure et à Aquileia (Aquilée) par le Via Aemilia Altinate.
En 88 av. J.-C., la ville devint un municipium. Elle est constituée de rues rectilignes et orthogonales avec six cardines et huit decumani, qui font encore la structure de la ville aujourd'hui. La ville compta près de 10 000 habitants sous l'Empire romain, ainsi que de nombreux temples, thermes, théâtres et une arène. Pour Pomponius Mela, Bononia figurait parmi les cinq opulentissimae (plus riches) cités d'Italie. Ravagée par un incendie, elle fut reconstruite par Néron.
Après un long déclin, Bologne renaît au ve siècle sous l'impulsion de l'évêque Petronius, qui a construit l'église de Santo Stefano. Après la chute de l'Empire romain, Bologne a été transformée en forteresse sur les frontières de l'Exarchat de Ravenne dans la plaine du Pô. La ville était protégée par une enceinte qui ne protégeait néanmoins pas les ruines de l'ancienne ville antique romaine. En 728, la ville fut conquise par Liutprand, roi des Lombards, et annexée au royaume des Lombards.
Au xie siècle, Bologne connaît une nouvelle période de croissance et elle devient une Commune puis rejoint la Ligue Lombarde en 1164 pour lutter contre Frédéric Barberousse. En 1088, l'Université de Bologne est créée, elle est aujourd'hui la plus vieille université d'Europe. Des personnages illustres ont fréquenté cette université au Moyen Âge comme Irnerius, Dante, Boccaccio et Petrarca. Au xiie siècle, le développement de la ville nécessite l'extension de son enceinte, suivie d'une nouvelle extension au xive siècle.
En 1256 Bologne promulgue le Legge del Paradiso (la « loi du paradis »), qui a supprimé le servage féodal et libéré les esclaves grâce à l'argent de la ville. Au même moment le centre de la ville se couvre de tours, construites par les riches et influentes familles de la ville pour montrer leur puissance, d'édifices publics, d'églises et d'abbayes. Cette croissance et cette richesse amène la ville à figurer en 1294 parmi les dix villes les plus peuplées d'Europe.
Comme la plupart des communes italiennes de l'époque, Bologne a été déchirée par les luttes internes, qui conduisirent à l'expulsion des Gibelins en 1274. Après avoir été écrasée lors de la bataille de Zappolino par Modène en 1325, Bologne commence à régresser et demande la protection du Pape au début du xive siècle.
Après des années heureuses sous l'autorité de Taddeo Pepoli (1337-1347), Bologne tombe aux mains des Visconti, mais revient dans l'orbite papale avec le cardinal Gil de Albornoz en 1360. Les années suivantes ont vu une alternance entre des gouvernements républicains (comme en 1377, lequel a fait construire la basilique San Petronio et la Loggia dei Mercanti et une domination papale ou des Visconti. Pendant ce temps là, les familles de la ville s'engageaient dans des combats fratricides pour son contrôle. Au milieu duxve siècle, la famille Bentivoglio conquiert le pouvoir avec Sante (1445-1462) et Giovanni II (1462-1506). Cette période est l'une des plus florissantes de la ville, avec la présence de célèbres architectes et peintres dans ses murs, qui transforment Bologne en une véritable ville italienne de la Renaissance.
Le règne de Giovanni II finit en 1506 après que les troupes papales de Jules II eurent assiégé et pillé la ville. De cette date, et ce jusqu'au xviiie siècle, Bologne fera partie des états papaux, et elle sera dirigée par un Cardinal legato, et un Sénat qui élit tous les deux mois un gonfalonier (juge), secondé par huit consuls plus âgés. La prospérité de la ville continue de croître, bien qu'une peste à la fin du xvie siècle ait ramené la population de 72 000 à 59 000 habitants. Cette prospérité se traduit par la construction de nombreux édifices, comme en 1564 avec la Piazza Nettuno et le Palazzo dei Banchi. La domination papale voit la construction de beaucoup d'églises et d'autres établissements religieux, et la rénovation des plus anciens. Avec 96 couvents, Bologne détient le record pour l'Italie. Les artistes travaillant à cette époque dans la ville fondèrent l'École bolonaise, parmi lesquels figurent Annibale Carracci, Domenichino, Guercino et d'autres de renommée européenne, regroupés dans l'académie bolonaise des Incamminati des frères Carracci.
Sous Napoléon, Bologne devient la capitale de la République cispadane. Après la chute de Napoléon, Bologne retombe sous la coupe papale, se rebellant en 1831, puis en 1849.
Après la visite du Pape Pie IX de 1857, la ville vote son annexion au Royaume de Sardaigne en 12 juin 1859, participant donc au Risorgimento. Depuis l'histoire de Bologne se confond avec celle de l'Italie.
La ville de Bologne a été bombardée à plusieurs reprises pendant la Seconde Guerre mondiale. L'importance de la ville comme centre urbain qui relie le nord au centre de l'Italie ainsi que son importance stratégique en tant que plaque tournante ferroviaire en fait l'une des principales cibles des forces alliées. Le 16 juillet 1943, une série de bombardements eut des conséquences dévastatrices pour une grande partie de la ville et de la population. Elle détruisit plusieurs quartiers historiques de la ville et la gare principale. En tout, 44 % de l'infrastructure de la ville fut détruite ou gravement endommagée. Le 25 septembre 1943, Bologne fut une nouvelle fois la cible de bombardements ayant pour conséquence 936 personnes tuées et des milliers de blessés. Dans la matinée du 21 avril 1945, quand Bologne avait déjà été abandonnée par les Allemands, le premier corps armé à entrer dans la ville fut le 87e régiment d'infanterie du Groupe de combat "Frioul", dirigé par le général Arturo Scattini. Les combats pour chasser les Allemands de Bologne ont été principalement conduits par des soldats du 2e Corps polonais les jours précédents.
Pendant les années de plomb, la ville, bastion du Parti communiste italien, fut le théâtre de nombreux mouvements contestataires, notamment étudiants en 1977, ainsi que des actions de groupes néofascistes. L'Attentat de la gare de Bologne (connu en Italie comme la strage di Bologna) fut une des plus importantes actions terroristes qui ont touché l'Italie, faisant 85 morts et blessant plus de 200 personnes le 2 août 1980, à 10 h 25. Des membres d'un groupe d'extrême droite furent condamnés pour l'attentat.
En 1995 le Conseil de l'Europe décerna à Bologne son Prix de l'Europe.
Bologne est aujourd'hui un important centre culturel mais aussi un nœud commercial, industriel et de communications. Au début du xxe siècle les vieux murs ont été détruits afin de construire un boulevard et de nouvelles habitations.
Dans son livre Les Souterrains de Bologne (trad. L. Lombard, édition Métaillé), Loriano Macchiavelli commence ainsi son histoire (chapitre 1er) :
« Ceux qui s'y connaissent affirment que toute histoire doit prendre le lecteur aux tripes dès le début. Pour ce qui est des histoires situées à Bologne, pas besoin d'un gros effort d'imagination car Bologne est – et a toujours été – un lieu de mystère idéal. La ville est faite pour. Architecturalement je veux dire. »

La ville abrite la principale cinémathèque italienne et une des plus importantes d'Europe et annuellement, depuis 1986, s'y déroule le festival du film : Il cinema ritrovato.

Padoue (Patavium en latin, Padova en italien, Padoa en vénitien) est une ville italienne, de Vénétie région de la plaine du Pô, située dans le nord de la péninsule à 40 kilomètres de Venise, sur la rivière Bacchiglione.
Saint Antoine de Padoue (1195-1231), originaire de Lisbonne, doit son nom à cette ville.

Le 22 août 1941, Padoue se dote d'un blason décrit ainsi « una croce rossa su campo d’argento a forma di scudo, sormontato da corona », soit une croix rouge sur un champ d'argent. L'écu est défini ovale, mis dans un cartouche avec des grappes, et surmonté d'une couronne. Il est dit toutefois que les représentations modernes utilisent un écu classique, surmontée d'une couronne « de haut rang ». Son blasonnement plus orthodoxe serait : d'argent à la croix de gueules; l'écu timbré d'une couronne ducale.

Padoue est la capitale de la province du même nom, à une altitude de 12 mètres. Les grandes villes les plus proches sont : Venise 40 km, Vicence 29 km, Vérone 80 km, Ferrare 70 km et Bologe 100 km.
La ville est pittoresque, avec un réseau dense de rues à arcades s'ouvrant sur de grandes places et de nombreux ponts traversant les diverses branches du Bacchiglione qui entoure les anciens murs comme un fossé.
Padoue est le lieu où se déroule la plupart de l'action de La Mégère apprivoisée de Shakespeare.

À l’époque d’Auguste, Padoue devint partie de la 10e région romaine d'Italie (Regio decima Venetia et Histria). Padoue prétend être la plus ancienne cité italienne, les habitants affirmant descendre du Troyen Anténor.
Les Padouans défendirent la République romaine à la bataille de Cannes et la ville devint l'allié fidèle de Rome. Padoue devint si importante qu'on prétendait qu'elle pouvait lever deux cent mille hommes. En 89 av. J.-C., Gnaeus Pompeius Strabo octroya à la communauté de Patavium, le droit d'élire ses propres magistrats, d'intégrer les légions romaines, d'occuper des fonctions donnant des droits et plus tard d'obtenir de plein droit la citoyenneté romaine4. En 49 av. J.-C., Jules César donna à Padoue la pleine citoyenneté romaine octroyant à ses habitants les mêmes droits qu'aux habitants de Rome. Padoue est la ville natale de Tite-Live, Valerius Flaccus, Asconius Pedianus et Thrasea Paetus.
Padoue, comme le reste de l'Italie, eut à souffrir des Huns qui attaquèrent la ville en 452. La ville passa ensuite au pouvoir des rois goths Odoacre et Théodoric le Grand, avant de se soumettre à l'Empire byzantin en 540. La ville fut conquise par les Goths sous Totila mais reprise par les troupes byzantines de Narsès en 568.

Padoue fut ensuite soumise aux Lombards. Cette période est marquée par une révolte de la ville contre le roi Agilulf en 601 qui fut sévèrement réprimée dans le sang. La cité ne s'était pas encore remise lorsque Charlemagne devint roi des Lombards.
Pendant la domination franque la ville releva du duché ou marquisat de Frioul, jusqu'en 828. Cette année-là à la diète d'Aix-la-Chapelle le marquisat fut scindé en quatre comtés dont l'un prit le nom de la ville.
La ville ne tarda pas à tomber sous le seul contrôle de son évêque. Pendant la Querelle des Investitures sa politique pencha pour l'Empire, ses évêques étant pour la plupart d'origine germanique.
Cependant d'autres mouvements encore imperceptibles commencèrent à se faire sentir. Au début du xie siècle les citoyens établirent une constitution, composée d'un conseil général, assemblée législative et d'une credenza, assemblée exécutive. Et pendant le siècle suivant la ville fut en conflit avec Venise et Vicence pour des droits d'eaux sur le Bacchiglione et la rivière Brenta.
Mais alors que la ville croissait en puissance et en indépendance, de grandes familles, les Camposampiero, D'Este et Da Romano, commencèrent à émerger et à se partager les quartiers de la ville. Afin de protéger leurs libertés, les citoyens élirent un podestà. Leur premier choix se porta sur un membre de la maison d'Este (vers 1175).
Les premiers succès de la Ligue lombarde semblèrent renforcer la ville mais des rivalités internes l'affaiblirent et en 1236 Frédéric II de Hohenstauffen n'eut aucun mal à établirEzzelino III da Romano comme son vicaire à Padoue. À sa mort en 1259 la ville connut une courte période de prospérité, l'université s'accrut, la construction de la basilique commença et la ville contrôlait celle de Vicenza.
Le 29 septembre 1222 l'université fut fondée à la suite d'un mouvement de masse d'étudiants et professeurs en provenance de l'université de Bologne. Jusqu'en 1399 les disciplines qui y étaient enseignées étaient droit civil, droit canonique et théologie (Universitas Iuristarum), à partir de cette date va naître l'Université des artistes (Universitas Artistarum). Les nouvelles disciplines comprennent astronomie, dialectique, philosophie, grammaire, médecine et rhétorique. André Vésale, Albertino Mussato, Le Tasse, Pic de la Mirandole, Nicolas Copernic et Galilée fréquentèrent cet établissement. Galilée y enseigna de 1592 à 1610.
La ville ne tarda cependant pas à tomber sous la domination de Cangrande della Scala, seigneur de Vérone en 1311.
Pour avoir libéré la ville des Della Scala, Jacopo de Carrara fut élu seigneur de Padoue en 1318. De cette date à 1408, à part les deux années (1388-1390) lorsque Giangaleazzo Visconti dirigea la ville, neuf membres de la famille de Carrara se succédèrent comme seigneurs de Padoue. Mais ces seigneurs étaient continuellement en guerre et disparurent devant les puissances montantes qu'étaient Venise et les Visconti.
À partir de 1405 la ville fut sous la domination vénitienne. Durant une brève période, pendant la guerre de la Ligue de Cambrai en 1509, la ville changea de mains. Le10 décembre 1508, les représentants de la papauté, de la France, du Saint-Empire romain germanique et de Ferdinand II d'Aragon conclurent une alliance (la Ligue de Cambrai) contre la République. L'accord prévoyait le démembrement complet du territoire de Venise en Italie et son partage entre les signataires : l'empereur Maximilien Ier de Habsbourg devait recevoir Padoue, en plus de Vérone et d'autres territoires. En 1509, Padoue passa pendant quelques semaines sous le contrôle des partisans de l'Empire. Les troupes vénitiennes récupérèrent rapidement la ville qui fut défendue avec succès durant le siège de Padoue par les troupes impériales (1509).
Venise y avait deux représentants, l'un civil (le podestat, l'autre militaire (le capitaine), chacun élu pour seize mois. La ville conservait néanmoins ses lois datant de 1276 et 1362. Elle avait deux chambellans en charge du trésor et déléguait tous les cinq ans un représentant noble à Venise pour y représenter ses intérêts.
Entre 1507 et 1544, Venise construisit à Padoue de nouveaux murs, agrémentés d'une série de portes monumentales.
En 1797, la République de Venise est rayée de la carte par le traité de Campo-Formio, Padoue est cédée à l'Empire autrichien. Bonaparte conclut la paix avec l'Autriche qui donnait la Belgique et les Iles Ioniennes à la France et assurait sa mainmise sur l'Italie et sur la rive gauche du Rhin. Après la chute de Napoléon, en 1814, la ville fait partie du Royaume lombard-vénitien.
Les Autrichiens étaient impopulaires auprès des milieux progressistes dans le nord de l'Italie. À Padoue, l'année des révolutions de 1848 voit une révolte étudiante qui se déroule le 8 février au cours de laquelle les étudiants et les Padouans ordinaires combattent côte à côte.
Sous la domination autrichienne, Padoue commence son développement industriel; l'une des premières lignes ferroviaires italiennes, Padoue-Venise, est construite en 1845.
En 1866, la bataille de Sadowa donne à l'Italie la possibilité de repousser les Autrichiens de l'ancienne république de Venise, le reste de la Vénétie est annexé au récent Royaume unifié de l'Italie.
Padoue se trouve alors au centre de la région la plus pauvre du Nord de l'Italie, Malgré cela, la ville prospère au cours des décennies suivantes à la fois économiquement et socialement, en développant son industrie, un important marché agricole et en ayant le très important centre culturel et technologique de l'Université. La ville a accueilli également un grand commandement militaire et de nombreux régiments.
Lorsque l'Italie entra dans la Grande Guerre, le 24 mai 1915, Padoue est choisie comme centre de commandement principal de l'armée italienne. Le roi Victor-Emmanuel III, et le commandant en chef Cadorna vivent à Padoue pour la période de guerre. Après la défaite de l'Italie à la bataille de Caporetto, à l'automne 1917, la ligne de front est située sur la rivière Piave, juste à 50–60 km de Padoue; la ville est désormais à portée de l'artillerie autrichienne. Toutefois, le commandement militaire italien ne se retire pas. La ville est bombardée à plusieurs reprises (environ 100 morts parmi les civils).
Un an plus tard, le danger sur Padoue est écarté. À la fin octobre 1918, l'armée italienne remporte la bataille décisive de Vittorio Veneto (exactement un an après Caporetto), et les forces autrichiennes sont effondrées. L'armistice est signé à Padoue, à la Villa Giusti, le 3 novembre 1918, avec l'Autriche-Hongrie.
Pendant la guerre, l'industrie progresse fortement, ce qui a donné une base pour le développement de l'après-guerre. Dans les années qui suivirent la Grande Guerre, Padoue se développe en dehors de la ville historique, avec l'agrandissement et la croissance de la population, même si le travail et les conflits sociaux sévissent à l'époque.
Comme dans beaucoup d'autres domaines en Italie et à l'étranger, Padoue connaît de grands bouleversements sociaux dans les années immédiatement après la Grande Guerre. La ville est marquée par des grèves et des affrontements, des usines sont soumises à l'occupation, et les anciens combattants ont du mal à réintégrer la vie civile. De nombreuses délégations appuient une nouvelle politique : le fascisme. Comme dans d'autres parties de l'Italie, le parti fasciste à Padoue en vient bientôt à être considéré comme le défenseur de la propriété et l'ordre contre la révolution.
La ville est également le lieu d'un des plus grands rassemblements de masse fasciste, avec quelque 300 000 personnes qui assistent à un discours de Mussolini.
De nouveaux bâtiments, à l'architecture fasciste typique, se construisent dans la ville. Des exemples peuvent en être trouvés aujourd'hui dans les bâtiments environnants Piazza Spalato (aujourd'hui Place Insurrezione), de la gare, la nouvelle partie de l'hôtel de ville, et une partie du Palais Bo, siège de l'Université.
Après la défaite de l'Italie dans la Seconde Guerre mondiale le 8 septembre 1943, Padoue devient une partie de la République sociale italienne, à savoir l'État fantoche de l'occupant nazi. La ville a accueilli le ministère de l'Instruction publique du nouvel État, ainsi que les commandes militaires et des milices et un aéroport militaire. La Résistance, les partisans italiens, sont très actif à la fois contre le fascisme et les nazis. L'un des principaux dirigeants a été le vice-chancelier de l'Université Concetto Marchesi.
Padoue est bombardée à plusieurs reprises par les avions alliés. Les zones les plus touchées sont la gare et le quartier nord d'Arcella. Lors d'un de ces raids, la très belle église Eremitani, avec des fresques d'Andrea Mantegna, est détruite (considérée par certains historiens de l'art comme la plus grande perte culturelle).
La ville est finalement libérée par les partisans et les troupes néo-zélandaises, le 28 avril 1945. Un petit cimetière militaire du Commonwealth se trouve dans la partie ouest de la ville, pour rappeler le sacrifice de ces soldats.
Après la guerre, la ville s'est développée rapidement, ce qui reflète le passage de la Vénétie du statut de région la plus pauvre dans le nord de l'Italie à l'une des régions les plus riches et les plus actives de l'Italie moderne.
La zone industrielle de Padoue est créée en 1946 dans l'aire orientale de la ville, et depuis est continuellement en expansion. Il s'agit d'une des plus grandes zones industrielles d'Europe, avec une superficie de 10 500 000 m2. Il s'y trouve plus de 1 300 entreprises, avec une considérable diversification productive et industrielle, plus de 50 000 personnes provenant de toute la Vénétie y travaillent. On y trouve le plus grand Interporto multimodale d'Italie et l'un des plus importants d'Europe. Presque toutes les marchandises provenant d'Europe ou à envoyer à des destinataires européens transitent, en effet, par Padoue. L'interoporto de Padoue dispose, au-delà de ses infrastructures, d'une ligne ferroviaire dédiée (Padoue Interporto - Padoue).

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Vinh-Thien QUACH
Auteur-Compositeur de la SACEM France
Membre de l’Académie Européenne des Sciences, des Arts et des Lettres.